28/11/95 : Bill Clinton a tenté hier de convaincre les Américains qu'il était nécessaire d'envoyer 20 000 GI's en Bosnie pour maintenir la paix, même s'il est probable qu'il y aura des victimes. Le président américain devrait par ailleurs déposer cette semaine au Congrès une résolution sur ce thème. Il y a fort à parier que celui-ci apportera au moins un soutien passif à Clinton. 27/11/95 : Les Serbes de Bosnie dénoncent les accords de paix de Dayton et demandent une "correction." Ils refusent en effet le rétablissement de l'autorité bosniaque sur Sarajevo. Richard Holbrooke a rappelé qu'il n'y aurait pas de renégociation.  27/11/95 : 27 pays du pourtour méditerranéen se réunissent pendant deux jours à Barcelone. Leur objectif : créer "une zone de paix et de prospérité" et de libre-échange. Cela ne va pas être facile : il y a actuellement une dizaine de conflits dans cette région (Algérie, Egypte, Liban, Turquie, Israël, Chypre, etc).  27/11/95 : Enfin ! L'Irlande a voté pour le droit au divorce, à une courte majorité : 50,4 % de oui. Les résultats partiels du dépouillement en Pologne dans 35 voïvodies (départements) sur 49 semblent confirmer la victoire du candidat ex-communiste Aleksander Kwasniewski à l'élection presidentielle. Lech Walesa obtiendrait 46,56% des vooix contre 53,44% à Kwasniewski, soit un écart de près de 7%. |
23/11/95 : L'embargo sur les armes à destination des territoires de l'ex-Yougoslavie va être progressivement levé, ainsi en a décidé un vote du Conseil de sécurité des Nations unies. Conseil qui s'est également prononcé en faveur de la levée des sanctions économiques contre la Serbie et le Monténégro qui composent la République fédérale de Yougoslavie. 22/11/95 : Les forces sri-lankaises ont pénétré dimanche dans la ville de Jaffna au nord du Sri-Lanka. Cette ville était le symbole du séparatisme tamoul. Il y a eu aussi violent accrochage entre des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) et une patrouille militaire dans l'Est du pays, qui aurait fait 88 morts. Après l'exécution de l'écrivain Ken Saro-Wiwa et de 8 autres opposants au régime militaire d'Abuja, le Parlement européen demande que l'Union Européenne "envisage" un embargo pétrolier à l'égard du Nigeria et appelle à un boycottage sportif de ce pays, en plus des sanctions déjà concertées par les quinze pays membres afin d'y "rétablir un gouvernement démocratique". Les 51 pays membres du Commonwealth ont pour leur part décidé de suspendre le Nigéria et n'écartent pas l'éventualité de l'expulsion du pays de l'organisation. La France, l'Allemagne, l'Autriche, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont rappelé leur ambassadeur. Les Etats-Unis ont décidé de mettre en place un embargo total sur les armes et la maintenance des matériels militaires et envisage de demander des sanctions devant l'ONU. Quant aux partenaires commerciaux (la Shell, Chevron, Mobil, Agip, Elf) du Nigéria, ils n'envisagent pas pour l'instant de rompre leurs relations avec le 5ème producteur de l'OPEP. La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell a même annoncé qu'elle avait décidé de poursuivre ses projets d'implantation d'une unité de production de gaz naturel liquéfié au Nigeria. Il est fort probable que les décisions d'ordre diplomatique n'auront que peu de conséquences sur la dictature de Sani Abacha. Seul un embargo pétrolier pourrait avoir de l'effet. Il risque de ne jamais intervenir. |